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Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale ( France ) - www.aassdn.org -  
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PAGES D'HISTOIRE & " Sacrée vérité " - (sommaire)
LA MISSION BADEN-SAVOIE T.R. JEUNE (11)
 

Nous reprenons ci-dessous la publication des mémoires de notre camarade Elly ROUS alias SERRA, chef de la mission Baden-Savoie dont le dernier épisode a paru dans le B.L. 106. Parvenu à Pamiers, SERRA trouve chez un de ses H.C. JOUCLA un message du capitaine VELLAUD alias TOTO, chef du T.R. Jeune le félicitant des résultats obtenus et lui enjoignant d'être prudent.

par Elly ROUS

UNE DANGEREUSE MÉPRISE.

Le problème financier resté sans solution immédiate m'ennuyait évidemment, car il n'allait pas manquer d'accroître nos difficultés. Comparativement aux autres problèmes auxquels nous avions à faire face, il ne me semblait pas présenter des obstacles insurmontables et n'était pas spécialement préoccupant étant donné que nous allions continuer à vivre d'emprunts grâce à la compréhension et à la gentillesse des nombreux amis.

 

« Quelle a été la réaction de JEAN en prenant connaissance de cette lettre » demandai-je à mon ami qui semblait impatient de me faire part de ce qu'il savait.

 

« JEAN n'est pas très loquace : il a simplement pensé que vous seriez très ennuyé de ne pas voir TOTO (1), mais que malgré cela vous trouveriez des solutions de rechange. Il doit revenir dans une semaine environ ; il a aussi laissé un mot pour vous ».

 

Je lus rapidement mais très attentivement les quelques lignes de mon adjoint :

« La circulation devient de plus en plus difficile ; j'ai eu des « crevaisons » (entendez des vérifications de papiers, des contrôles), mais j'ai de la chance et j'ai pu réparer ; je vais essayer de prendre le train de la « Cité » (Carcassonne) où j'ai rendez-vous avec « l'ami de la rue de Lyon » jusqu'aux « Arènes » (Nîmes), je ferai le reste en vélo. A bientôt... Cordialement... ».

 

« Il ne vous dit pas, reprit JOUCLA, qu'il traîne une forte grippe et que j'ai dû lui donner quelques cachets ». « Non, lui dis-je, vous savez, chez nous l'état de santé est nécessaire mais secondaire ; tant qu'on peut tenir le coup on ne s'en préoccupe pas ». A présent, avant de vous écouter, je tiens à vous préciser que j'ai rencontré FAURE sur la route d'Escosse et que je suis venu directement chez vous sans m'arrêter chez aucun de mes amis comme vous me l'avez particulièrement recommandé ; j'avoue que je n'ai pas encore compris... ».

 

Il ne me laissa pas achever. « Savez-vous, poursuivit-il en souriant que vous êtes un dangereux agent de la Gestapo et que vous avez failli faire prendre tous vos amis de Pamiers ? » Visiblement amusé par mon étonnement, il enchaîna : « vous vous souvenez sans doute de PAULETTE que ma femme vous avait présentée lors de votre dernier passage... »

 

« Je pense bien, et si mes souvenirs sont exacts, nous devions nous rencontrer ici cette semaine pour mettre au point son travail futur ». « Eh bien, ne comptez plus sur elle, elle est partie vers Carcassonne se cacher chez des parents et ne reviendra pas de sitôt... » « Que s'est-il passé ? »

 

« Ce qui s'est passé, c'est bien simple... quand PAULETTE a vu votre photo d'identité que lui présentait GISELE, elle a failli se trouver mal... « Malheureuse, s'est-elle écriée ; vous travaillez tous pour BERKANE, nous allons être pris et fusillés... et avant que mon agent de liaison ait pu revenir de sa stupéfaction et la dissuader, PAULETTE avait bouclé sa valise et s'était dirigée vers la gare, non sans être au préalable passée chez ROBERT le charcutier, lui conseillant de quitter la ville sans attendre et de prévenir tous les camarades, dont la famille GUICHARD, afin qu'ils disparaissent au plus vite et qu'ils échappent à l'un des plus terribles représentants de la police allemande qu'elle avait reconnu sur la photo.

 

Heureusement que j'ai pu voir la famille ROBERT dès que GISÈLE m'a prévenu et que JEAN s'est efforcé de rassurer tout le monde après avoir vu Mlle MAILLARD chez GUICHARD. Je pense que vous auriez été désagréablement surpris de trouver toutes les portes closes, vos amis éparpillés dans la nature et ce qui est infiniment plus grave, d'apprendre que vous risquiez de vous faire descendre par des « tueurs » du maquis ».

 

J'en avais le souffle coupé et restais stupéfait en constatant une fois encore combien il suffit d'un rien, d'une méprise, d'une personne « à bout de nerfs » ou paniquée, d'une simple erreur de nos sens abusés ou de notre jugement pour provoquer des catastrophes irrémédiables et compromettre les plans les mieux conçus.

 

Malgré ma surprise et mon désappointement, cette histoire, dont je voulais connaître à tout prix les détails, paraissait tellement amuser mon ami JOUCLA que je pris finalement le parti d'en rire.

 

Je me souvenais que lors de mon précédent séjour à Pamiers j'avais eu l'occasion par Mme JoucLa d'entendre parler de la femme d'un employé de la S.N.C.F. qui avait été utilisée en qualité d'agent de liaison par plusieurs groupes de résistance de la région. Elle avait été en rapport avec des personnes connues, arrêtées, déportées ou fusillées. Elle n'avait pas ignoré les noms de GARDELLE, GALY-GASPAROU, CROS, RAMBAUT, DELNOMDEDIEU, DUPUY, AMOUROUX, participé à un parachutage à Rieucros et aidé un agent du B.C.R.A. qui était resté paraît-il un certain temps caché à Tarascon.

 

Je devais faire sa connaissance assez rapidement, car elle était susceptible de me rendre de grands services dans l'Ariège et les départements limitrophes. C'était une femme intrépide qui avait failli être arrêtée à deux reprises et qui, de ce fait était devenue excessivement méfiante et nerveuse. Outre la famille JOUCLA, elle connaissait mes principaux amis de Pamiers : ROBERT, GUICHARD, MAILLARD, GISÈLE, SIMONE...

 

Craignant qu'elle soit un peu « grillée » ou simplement surveillée, je l'avais par avance baptisée « PAULETTE » et je tenais à m'entourer de toutes les précautions pour établir un premier contact avec elle.

 

A cet effet, j'avais décidé, avant de la rencontrer chez JOUCLA où elle ignorait que je résidais, d'avoir une entrevue avec elle de quelques minutes.

 

Afin que ma nouvelle recrue me reconnaisse plus aisément, j’avais confié à GISÈLE qui devait se rendre chez elle, une de nos petites photos d’identité de profil, assez sombre, peu ressemblante avec un seul mot écrit au verso qui tiendrait lieu de mot de passe « Marcel ».

 

Traumatisée sans doute par les terribles événements qu'elle venait de traverser, handicapée par un état de nervosité extrême qui empirait, la peur et l'angoisse qui régnaient de plus en plus dans les milieux des résistants actifs dont le nombre s'amenuisait chaque jour, PAULETTE qui avait eu l'occasion d'apercevoir de loin le nommé BERKANE au cours d'un barrage de contrôle dans la région de Foix et qui savait qu'il avait arrêté quelques-uns de ses amis, avait perdu la tête dès qu'elle avait cru reconnaître dans la photo que GISÈLE lui avait présentée la silhouette du sinistre agent de la Gestapo.

 

Tremblante et pâle, ne voulant rien entendre des explications que s'efforçait de lui donner notre amie, elle ne cessait de répéter « vous avez été noyautés, vous êtes tous condamnés, nous allons être tous pris »... « il nous faut fuir, avertir nos amis, partir... ».

 

Ébranlée, médusée, GISÈLE avait du alors se résoudre à courir chez le Percepteur, lui expliquer ce qui se passait. En vérité, cette méprise qui aurait pu avoir les pires conséquences et qui reposait sur une ressemblance très vague avec une photo assez floue de profil qui à l'origine avait été précisément choisie pour son imperfection, n'avait rien de particulièrement flatteur pour moi. Cet individu qui faisait régner la terreur dans la région et que quelques résistants - dont certains n'étaient jamais revenus - avaient appris à connaître n'était autre que le fameux BERKANE, ce gitan d'Algérie, membre du sinistre commando DREYER, en provenance du Zoll Grenzchutz dont le P.C. se trouvait dans une villa aux environs de la gare de Saint-Girons. C'était un ancien des phalanges nord-africaines qui avaient opéré à Paris, dans la banlieue de la capitale et dont une partie allait se rendre tristement célèbre par leur participation active au massacre des résistants de la région de Mussidan.

 

Ami d'HEBERSTREITT, de VILLY STICHER, du terrible MARTINEZ qui faisait office de bourreau à la Milice, d'un certain VIDALIE et d'un interprète qui se faisait curieusement appeler John HELMUT, cette brute redoutable, stimulée par des primes très substantielles, menait contre la Résistance une lutte implacable.

 

« Les gens sont tellement terrorisés par les atrocités de plus en plus nombreuses qu'ils apprennent chaque jour, qu'ils sont prêts à croire n'importe quoi reprit le Percepteur. Ma femme qui pourtant n'est pas peureuse, s'est demandée si le comportement démentiel de cette femme n'allait pas nous faire repérer. Avec mon fils, elle est aussitôt partie à Carcassonne chez sa soeur pour essayer de la retrouver, la raisonner et apaiser ses craintes », conclut le brave JOUCLA en souriant...

 

« Ne vous en faites pas SERRA, je vais vous installer dans une chambre tranquille au premier. Vous pourrez vous reposer et travailler à votre guise. Si GISÈLE ou SIMONE passent, je vous préviendrai. Après, si vous le voulez et pour vous distraire, nous préparerons ensemble le repas du soir... J'ai un peu de lard, des pommes de terre et des oeufs »... Cette perspective réussit à me faire sourire...

 

Avant de monter au premier étage, j'allais avec lui dans le jardin ranger mon vélo, déposai ma valise au bas de l'escalier, puis j'allais chercher mon fichier dissimulé dans une boîte en fer enfouie dans le mur...

 

Quelques instants après, assis devant une petite table dans une chambre dont la fenêtre donnait sur la rue, je me plongeais dans la lecture d'une multitude de renseignements que je classais pour le courrier, et de tuyaux plus urgents que je codais pour VIVIAN en séparant chaque télégramme chiffré, en indiquant leur valeur par une lettre distinctive et en apposant en tête de chacun d'eux le signe conventionnel indiquant sa destination vers Cid-Barcelone ou Alger.

 

Il devait y avoir trois ou quatre heures que j'étais ainsi occupé quand JOUCLA frappa discrètement à la porte de ma chambre « GISÈLE, et SIMONE sont à la cuisine comme prévu, me lança-t-il doucement ».

 

Je retrouvais bientôt les deux jeunes femmes et GISÈLE me raconta l'histoire de la photo avec quelques détails supplémentaires qui montraient bien à quel point la pauvre PAULETTE avait perdu la tête... « Vous savez, elle était tellement bouleversée dès qu'elle a vu votre visage et tellement affirmative, sans vouloir écouter mes explications que j'en ai été toute retournée. J'avoue que j'ai été un moment sur le point de la croire... j'ai eu du mal à me convaincre que c'était impossible et en venant sur mon vélo jusqu'ici retrouver JOUCLA, mes jambes flageolaient. Je ne cessais de me répéter : et si c'étai vrai, si nous avions été tous trompés ; j'ai été prise d'un tremblement nerveux c'était affreux, puis, tout à coup, j'ai pensé à JEAN, votre adjoint, à Mme JOURDAN qui vous connaissait depuis longtemps et cela m'a rassurée... »

« Il aurait fallu que vous soyez vraiment un simulateur de grand talent lança le Percepteur en souriant ». « Pourtant, cela peut arriver insinua SIMONE »...

 

« Je pense que j'aurai un jour l'occasion de voir ce gitan de près ou d'avoir son portrait afin de voir si je lui ressemble ». « J'espère qu'il ne se faufilera pas entre les mailles de votre filet » reprit GISÈLE taquine... « N'avez aucune crainte à ce sujet lançais-je un peu vexé »... (2).

 

Pour oublier cette fâcheuse histoire, notre ami JOUCLA servit une nouvelle tournée de ce que nous conservions l'habitude d'appeler du café, mais qui gardait un goût assez prononcé, pas tellement désagréable, de chicorée et de pois chiche grillés.

Je demandai ensuite à SIMONE si elle pourrait m'obtenir confidentiellement des renseignements sur un gendarme fiché par Alger comme sympathisant et susceptible de nous aider, qui était actuellement à l'hôpital. J'expliquai à GISÈLE comment je serais peut-être amené à utiliser ses services pour effectuer prochainement un ou deux voyages entre Pamiers et Lannemezan par Toulouse, ce qu'elle accepta de bonne grâce. Puis, les deux jeunes femmes nous aidèrent à préparer notre repas du soir avant de reprendre leurs bicyclettes et de rentrer chez elles aussi discrètement qu'elles étaient venues.

 

Quelques instants après, devant des saucisses préparées par notre ami le charcutier ROBERT et des pommes de terre dont j'appréciai la qualité JOUCLA qui avait un appétit très discret, commença à me faire part des dernières informations régionales qu'il avait pu recueillir çà et là.

 

Les principaux thèmes hélas ne variaient guère : arrestation de résistants fusillades, engagements rapides mais sérieux, arrivée de renforts ennemis à Foix, activités accrues de la Milice de Toulouse descendue dans l'Ariège vers Tarascon, dénonciations, situation de plus en plus critique de certains maquis. Je sentais dans sa mimique et son expression, comme d'ailleurs dans tout son comportement, combien il s'efforçait par tous les moyens de dissimuler à mes yeux le doute insidieux et terrible qui commençait à gagner les esprits des patriotes les plus convaincus. Je l'écoutais attentivement, mais ne pouvais m'empêcher de penser encore aux conséquences tragiques qu'aurait pu avoir pour mon réseau et pour moi-même le stupide quiproquo de cette lamentable affaire BERKANE.

 

« Si vous avez besoin de moi ces jours-ci pendant que je suis seul, ne vous gênez pas » insistait mon ami qui semblait persuadé que les services qu'il me rendait déjà en m'hébergeant, en me renseignant, en cachant des postes radios, en recevant des courriers et des agents de liaison avec les risques incommensurables que comportaient de telles actions n'étaient pas encore suffisants pour lui donner la certitude d'avoir pleinement accompli son devoir de Français. Je le remerciai encore de tout ce qu'il faisait à chacun de mes passages à Pamiers. « Je sais à quel point je peux compter sur vous, mais je ne voudrais pas en abuser ; soyez certain que je n'hésiterais pas à vous mettre à contribution si les circonstances l'exigent... pour le moment, tous mes compliments pour votre préparation des saucisses, vous avez un bel avenir dans la cuisine » lui dis-je en riant avant de regagner ma chambre au premier étage. Il sourit à son tour en me tendant la main et en me souhaitant une bonne nuit.

 

Je me levais vers sept heures le lendemain et après une rapide toilette descendis aussitôt au sous-sol dans cette douillette cuisine rustique où déjà le brave JOUCLA, ses cheveux blancs frisés en bataille et s'efforçant toujours de sourire préparait le café. « Vous êtes bien matinal, SERRA » me lança-t-il. « Ne vous inquiétez pas, vous pouvez rester tranquillement là-haut où personne ne viendra vous déranger et si vous avez besoin de voir un de vos amis de Pamiers, j'irai vous le chercher »...

 

J'APPRENDS L'ARRESTATION DU CHEF DU T.R. JEUNE, VELLAUD.

Je le remerciai et remontai au premier étage où je me plongeai dans mes papiers pour préparer un nouveau courrier, transcrire divers télégrammes pour Barcelone et Alger et continuer à mettre à jour un fichier qui prenait chaque jour des proportions plus volumineuses.

 

Il devait y avoir près de deux heures que j'étais ainsi absorbé par ces occupations quand trois coups discrets de sonnette retentirent à la porte d'entrée de la rue, au rez-de-chaussée. Intrigué, mais rassuré, car je savais que cette manière de sonner correspondait au signal convenu pour les visites « d'amis », je me levai et fis quelques pas vers le couloir sans me montrer. Discrètement, comme il avait coutume de le faire, le Percepteur était allé ouvrir. A ma grande surprise, je reconnus alors la voix de JEAN. Je descendis rapidement. Il s'agissait bien en effet de mon adjoint qui, le vélo à la main, était entré dans le couloir.

 

« Ça va mal ; je suis revenu précipitamment de Carcassonne » expliqua-t-il tandis que JOUCLA rangeait sa bicyclette et que nous descendions à la cuisine. Impatient et anxieux de savoir ce qui s'était passé, je dus faire un violent effort pour ne pas le brusquer. JEAN avait les yeux fiévreux, la voix rauque et l'air terriblement fatigué. Je lui laissai le temps de souffler. La phrase qu'il prononça alors m'atteignit en plein visage comme un coup de poing : « TOTO a été arrêté par les Fritz et avec lui MARC-CHRISTIAN et d'autres amis... ».

 

Le Percepteur était revenu et préparait un bol de café ; il vint s'asseoir à nos côtés en nous regardant sans rien dire. Pendant quelques secondes interminables, la petite cuisine resta plongée dans un silence de mort... mon esprit accablé semblait ne pas vouloir admettre la terrible réalité...

 

« Est-ce une certitude, as-tu des détails comment l'as-tu appris ? » « Hélas soupira JEAN, c'est bien vrai et certain » et il enchaîna « avant de rencontrer le « cousin de Ribollet » à l'Hôtel de la Poste à Aubenas, je devais, pour répondre au télégramme que nous avions reçu d'Alger, prendre contact en passant à Carcassonne avec « l'ami connu de la rue de Lyon » qui s'était arrêté spécialement dans cette ville.

 

Je l'ai vu, en effet, à l'endroit fixé, non loin de la gare. Il m'attendait depuis deux heures. C'est lui qui m'a mis au courant de ce qu'il avait appris la veille, de source sûre... La Gestapo a arrêté TOTO et avec lui LARVA, HEUSCH, DUBUC, en gare de Montparnasse à l'arrivée du train... Le plan S.M. et T.R. ainsi que l'argent destiné aux T.R.-Jeune est aux mains des Allemands »...

 

Afin de ne pas trop laisser paraître ce que je ressentais à l'annonce de ce coup dur - vraiment très dur - qui avait une importance capitale et dont j'imaginais sans peine les répercussions, je prenais à mon tour la parole en m'efforçant de discuter sur les mesures urgentes à prendre pour la poursuite de notre mission et sans faire volontairement la moindre allusion à nos malheureux camarades tombés aux mains des ennemis.

 

« Tu as très bien fait de rebrousser chemin immédiatement pour me mettre au courant.. Il va falloir faire connaître le plus rapidement possible à Barcelone et à Alger ce que nous venons d'apprendre, adopter de très nombreuses dispositions nouvelles et redoubler de prudence ».

 

(1) Pseudo du capitaine VELLAUD, chef du T.R. Jeune.

(2) Je n'eus pas hélas l'occasion de retrouver cet agent, mais j'appris que peu avant la libération de Foix et au moment où il allait être capturé à la suite de nos renseignements, il avait été abattu par quelques-uns de ses chefs allemands et enterré sur place

 

 

 

 
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Article paru dans le Bulletin N° 113

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