Par Marcel BLANC
Combattant Volontaire de la Résistance, Déporté, Président de la Commission de Réflexion sur le Devoir de Mémoire Préfet Honoraire, Ancien Directeur de PONAC, Membre de l'A.A.S.S.D.N.
La Mémoire n'est pas un pensum à subir mais un don à cultiver.
Concurrencée par l'information instantanée de la télévision et d'Internet, elle ne peut se borner à raconter ses campagnes. Elle doit surtout démêler le pourquoi et le comment de notre Histoire.
La Mémoire se refuse à toute manipulation. Elle ne sert pas à étayer une thèse et encore moins un plaidoyer. Sereine, elle se veut équitable. Elle reconnaît nos erreurs et nos fautes... Pour ne pas récidiver.
Elle pardonne les crimes des adversaires sans les oublier. La Mémoire préfère les événements et les pensées qui rassemblent les Hommes, aux affrontements des Chapelles. La Mémoire, à ce prix, est éducative.
Elle apprend que les Droits de l'Homme imposent les Devoirs du Citoyen. Elle rappelle que la liberté s'arrête là où celle d'autrui commence. Et surtout la Mémoire enseigne que la Démocratie, à l'inverse des privilèges, se mérite.
Dans le cadre de la Journée d'Appel de Préparation à la Défense, le Secrétariat d'État aux anciens combattants a élaboré le scénario d'un film consacré au " Devoir de Mémoire ". Ce film " traduit, avec mesure, objectivité et conviction ce qui fait ce vouloir vivre ensemble ". J'en partage le mérite avec la Commission de Réflexion chargée du projet.
La commission comptait des professeurs et des officiers dont formation et expérience s'enrichissaient mutuellement. Elle ne fut jamais une chambre d'enregistrement ; les débats y furent toujours libres et parfois passionnés.
Ainsi les Aînés, dépositaires de la Mémoire, tendant la main aux cadets, ensemble affermiront la Défense de notre pays.
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