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PAGES D'HISTOIRE & " Sacrée vérité " - (sommaire)
UN HÉROS DU RÉSEAU KLEBER-URANUS : LE SACRIFICE DE PAUL SIMMINGER
 

Par Jean GEIGER

Cologne, 30 juillet 1943. Le bourreau est absent.

C’est donc le premier contremaître mécanicien Hacker, aidé par l’aspirant au poste de bourreau Hans Mühl qui décapite les trois condamnés: le docteur Bricka de Toul, Paul Simminger de Montigny-les-Metz, Roger Noél de Nancy et ce en 23 secondes pour le premier et 20 secondes pour chacun des deux autres. Cela après que l’interprète Engeslhardt de la Gestapo leur ait lu le jugement du tribunal du peuple venu de Berlin à Trèves pour les condamner à mort le 27 janvier 1943.

Extrait du jugement de Trèves: " Les accusés ont agi dans l’intention de communiquer les renseignements â l’ennemi. "

Paul Simminger l’a admis dans ce sens, puisqu’il a déclaré qu’il savait que son donneur d’ordres Granthil, donc aussi le successeur de celui-ci Chetelat, travaillait pour le 2e  bureau. Le Sénat ne doute pas que cet accusé ait su que le 2e  bureau français était connu comme une section d’espionnage. D’après la certitude du Sénat, qui repose sur l’impression claire de la personnalité normale de cet accusé et sur la façon habile de sa défense lors des assises et d’après l’avis du médecin appelé comme expert qui le certifie, " il est complètement responsable et justiciable de ses actes  “.

C’est à la fin de 1940 que Paul Simminger, expulsé de Montigny-les-Metz, entre en contact avec le groupe de résistance “ L’Espoir Français ” à Nancy qui travaille pour le compte du réseau de renseignements clandestin Kléber Uranus.

Chargé des liaisons avec les antennes du réseau en zone interdite, Metz notamment, il est arrêté le 8 juillet 1941 à la suite d’une dénonciation.

Il est déporté au camp de Hinzert.

Inculpé de haute trahison avec 18 autres membres du groupe “ L’Espoir Français  “, il est transféré à la prison de Trèves où il est jugé et condamné à mort par le Volksgerichthof  (tribunal du peuple).

Il subit l’odieuse sentence sans faiblir et sans avoir parlé.

Son corps mutilé repose dans le cimetière de Montigny-les-Metz où, pour le Cinquantième Anniversaire de sa fin héroïque, ses amis lui ont rendu hommage le 30 juillet 1993 et honoré sa mémoire le 30 juillet 1995, cinquante ans après la victoire alliée qu’il avait tant espérée.

 

 

 

 
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Article paru dans le Bulletin N° 167

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