par Henri Koch-Kent

Notre camarade luxembourgeois Henri KOCH-KENT nous communique l'extrait ci-après d'un nouvel ouvrage à prétention historique :

« Le 10 MAI 1940. les Allemands franchissent la frontière luxembourgeoise, où des civils à brassards blancs (5èm colonne ou Brandenburger) les attendent et les guident ». - « La vie quotidienne des Belges sous l'occupation » par Jacques de Launay (Français) et Jacques Offergeld (Belge).

Henri KOCH-KENT précise les conditions dans lesquelles les unités spéciales de l'Abwehr pénétrèrent dans le Luxembourg aux premières heures du 10 mai 1940. Les « Sonderkommandos » civils étaient affectés au groupe d'armées de von Rundstedt. Venant d'Allemagne, ils franchirent la frontière luxembourgeoise quelques heures avant l'arrivée du gros de la « Wehrmacht ».

Il y eut trois catégories de « Sonderkommandos »:

1 - Ceux dont la mission consistait à assurer la libération des itinéraires en empêchant la fermeture des barrages routiers luxembourgeois. Ils devaient également empêcher la destruction des ponts.

2 - Ceux qui étaient chargés de mettre la main sur les émetteurs clandestins installés dans les brigades de gendarmerie, surtout les émetteurs qui se trouvaient à la frontière germano-luxembourgeoise.

3 - Le Sonderkommando du Oberleutnant Schoeler, qui appartenait au « Bau-und Lehrbataillon zbv 800 » (zur Besonderen Verwendung) de l'Abwehr II section sabotage) devait occuper la centrale téléphonique de la ville de Luxembourg, ainsi que des objectifs situés dans le sud du pays. Il avait aussi reçu l'ordre d'empêcher la destruction du réseau ferroviaire de la ligne Wasser­billig - Luxembourg.

Grâce à certaines circonstances, la mission Schoeler se solda par un échec. - Le « Bau-und Lehrbataillon zbv 800 » fut constitué fin août 1939.

Trois ans plus tard, en 1942, il prit le nom de « Division Branden­burg ». Pour ce qui est de la cinquième colonne, il n'existe aucune preuve que des Luxembourgeois aient participé, dans un tel cadre, aux combats livrés par l'armée allemande contre des unités militaires françaises opérant sur le territoire du Grand Duché (Les commandos du « Bau-und Lehrbataillon zbv 800 » portaient l'uniforme allemand sous des vêtements civils).

Nous rappelons que des Kommandos de l'Abwehr III commandés en particulier par le major REILE pénétrèrent également dans le Luxembourg avec les premières unités de la WEHRMACHT pour faire main basse sur le personnel (Cne ARCHEN et ses collaborateurs) et les archives de l'antenne du SR français installé dans la Ville de LUXEMBOURG... le personnel échappa aux allemands...