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Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale ( France ) - www.aassdn.org -  
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PAGES D'HISTOIRE & " Sacrée vérité " - (sommaire)
SOUVENIRS D'UN HONORABLE CORRESPONDANT DU S.R. ( 2 )
 

Nous poursuivons ci-dessous le passionnant récit de notre camarade dont le début a été publié clans le B.L. 111.

Quelques semaines plus tard je recevais d'un presque collègue, Jean MARTY, Commissaire du Gouvernement près des Juridictions tunisienne une courte lettre me priant, toutes affaires cessantes, de venir le voir à Tunis.

J'avais été lié d'une amitié profonde avec son père, le colonel MARTY, directeur de l'Armée tunisienne, membre correspondant de l'Institut, grand arabisant et spécialiste, encore cité par les érudits, de l'Islam Noir. Le colonel était mort en 1939 avec le courage d'un saint d'un cancer généralisé. Son fils et moi étions des amis des Pères Blancs, chez qui nous nous rencontrions pour des conférences sociologiques et littéraires.

Muni comme magistrat d'un ausweiss, dès le lendemain je franchis le canal de Bizerte, montrai mes papiers à un feldgendarme de garde au débarcadère du bac et me fis embarquer dans un véhicule allemand qui se rendait à Tunis.

Jean MARTY m'attendait ; il m'apprit que notre ami commun le Père LETELLIER, des Pères Blancs, avait été mobilisé de nouveau, était parti avec la division Barré et combattait en Kroumirie. Soit dit en passant c'est le Père LETELLIER qui devait me marier trois ans plus tard. MARTY m'apprit en outre que notre ami avait été versé au S.R., en raison de connaissance des langues et de l'arabe en particulier et qu'il était chef du poste S.R. de Ghardimaou sous les ordres du colonel NIEL.

Jean MARTY correspondait avec lui grâce à des chaouchs de son tribunal, anciens sous-officiers de la guerre 1914-18, qui passaient facilement, les lignes déguisés en fellahs.

« Pouvais-je lui fournir des renseignements sur l'activité allemande dans la région de Bizerte, il les transmettrait au Père LETELLIER. Il était évident qu'en cas d'accident, ni l'un ni l'autre ne révélerions que nous travaillions en liaison, ni nos moyens de communication à travers les lignes ; nos vieilles relations, si l'un de nous était pris, justifieraient nos rencontres ».

La réponse allait de soi. Il fut convenu que je viendrais à Tunis si possible tous les quinze jours, lui apporter mes renseignements et que le prétexte de mon voyage serait chaque fois une visite au Parquet général pour y apporter le courrier judiciaire.

Quelques mois plus tard, le Procureur général, M. JOPPÉ, devait me dire qu'il s'était douté de mon activité car, avec lui, j'avais été trop curieux le faisant parler, cartes en main, de tout ce qu’il savait sur les activités allemandes. Il s'était d'ailleurs admirablement prêté à mon jeu (1).

Jean MARTY, fidèle à la règle du cloisonnement, ne m'avait pas dit toute la vérité. Il avait, en dehors des chaouchs un moyen de liaison plus rapide. Il s'était raccroché, je ne sais comment, peut-être par l'intermédiaire du lieutenant LETELLIER, au réseau S.R. Air du commandant LACAT qui était resté à Tunis avec un poste émetteur-récepteur, et envoyait ses messages à Malte d'où ils étaient retransmis sur Alger.

Nos conventions furent fidèlement tenues jusqu'à la libération de Tunisie.

En fait mes renseignements étaient maigres : je n'avais d'autre moyen de déplacement que mes jambes et aucun prétexte pour sortir de la zone de Bizerte, sauf aller à Tunis.

Je glanais par-ci, par-là quelques renseignements par les gendarmes de l'intérieur quand ils venaient au Parquet amener le courrier ou des prisonniers. Ils étaient complaisants et... innocents, ils se bornaient à satisfaire la curiosité de « Monsieur le Substitut » sur les effectifs allemands de leur circonscription et les fortifications de campagne de leur zone. J'ai peut-être été trop timide ; j'aurais pu, je crois, les mettre dans le coup et en tirer d'avantage en orientant leurs recherches mais j'étais un novice sans directives.

J'allais me promener sur les quais le plus souvent possible, pour surveiller le mouvement des cargos et des vedettes rapides italiennes et allemandes et voir ce qu'on en débarquait. Mais si je pouvais passer, j'étais le seul civil français à le faire et il eut été fou d'y stationner et de m'y faire remarquer.

Tous comptes faits, je n'y ai pas été trop souvent sous les bombes. Si, au début, les alliés bombardaient bas et toutes les deux heures, la D.C.A. les avait vite contraints aux bombardements en altitude.

Les avions qui venaient étaient plus nombreux, plus gros, les bombes plus lourdes mais les visites (?) plus espacées et l'alerte allemande était donnée à temps pour permettre de s'abriter des éclats. Pour les coups directs c'était « mektoub »...

Pour les bombes, comme pour mes imprudences, j'ai eu la « baraka ».

Vers la fin de l'occupation, d'énormes concentrations de forteresses volantes sont venues et j'ai pris quelques belles photographies : la meilleure montre, à un millier de mètres, onze gerbes qui encadrent un cargo italien qui a disparu à la fin du bombardement sans que je l'aie vu couler ; une bombe toute proche m'ayant contraint à m'abriter, laissant sur ma dernière photo un nuage noir à côté de trois belles gerbes.

En gros, j'ai quand même pu indiquer une partie du trafic.

Le plus curieux était la présence constante des navires hôpitaux ita­liens, il y en avait presque toujours un en rade et embossé à 1.500 mètres environ de l'entrée du chenal et des quais, bien protégé par d'immenses croix rouges qui étaient brillamment illuminées la nuit.

Les avions alliés ne l'ont jamais bombardé. Ils y ont eu du mérite car j'avais signalé que si, de jour il ne se passait rien de suspect, chaque nuit, les chaloupes faisaient des aller-retour permanents pour décharger essence et munitions.  Oh ! le respect des conventions de Genève...

Mon activité d'« espion » pardon, d'Honorable Correspondant aurait donc été médiocre si..., si les pipes du général MANGIN ne s'en étaient pas mêlées.

A une date que je ne puis préciser, faute de notes mais qui doit se situer courant avril ou peut-être fin mars 1943, je suis allé à Tunis ; j'ai fait très vite mes visites au Parquet général et à Jean MARTY et, ayant tout mon après-midi devant moi, je me suis souvenu de l'invitation des QUINEL.. Ils me reçurent à bras ouverts, m'offrirent le café moitié pois chiches de l'hospitalité et m'apprirent que leur fille, Mme MANGIN avec ses enfants et tout un groupe de femmes d'officiers, s'étaient réfugiées à la Cébala du Mornag, pour mieux nourrir les enfants car le rationnement était très sévère à Tunis et aussi, pour mettre les enfants à l'abri des alertes qui ébranlaient leurs nerfs. Les QUINEL étaient très ennuyés car ils avaient reçu le matin même une lettre leur annonçant que depuis  trois jours, un énorme état-major allemand était en train de s'installer dans toutes les fermes de la Cébala. J'obtins sans peine qu'on me lise la lettre. Si Mme MANGIN avait été mon agent, elle n'aurait pu faire beau coup mieux : importance du parc auto, énormité de l'administration, de l'installation radio, de la garde, avec des autos-mitrailleuses, et même une section de chars, sans oublier une flak impressionnante.

Le soupçon me vint que ce pourrait être ROMMEL. Ayant « fait le plein »  de renseignements et bien salivé à l'amertume du « café pois chiches », je pris congé.

Problème : comment recouper le renseignement d'ailleurs solide et à classer B 1 (mais à l'époque je ne connaissais pas le classement). Je n'avais aucun moyen de me rendre au Mornag, aucun prétexte non plus. Si je le tentais, j'avais neuf chances sur dix de me faire arrêter ; prétendre que j'étais inquiet de Mme MANGIN, à la rigueur amoureux d'elle, idiot et un peu odieux, au surplus cousu de fil blanc ; non prévenue, dès le début de tout interrogatoire elle me démentirait et je n'aurais plus aucun moyen de m'en tirer.

Tout à coup j'eus une idée. je connaissais un émigré russe blanc, naturalisé français, professeur de mathématiques au lycée, Michel Y... Son beau-frère, bien plus âgé, russe lui aussi, ancien officier de cavalerie du tsar, était apiculteur à la Cébala ; il y avait là une source possible de confirmation, cela valait une visite.

La chance me servit : la famille Y... avait reçu le matin même une lettre qui confirmait le renseignement MANGIN et avec tant de détails que l'hypothèse ROMMEL devenait encore plus probable.

Ma visite fut courte et je repartis à la recherche de Jean MARTY qui fut enthousiasmé. Mais très vite nous en rabattîmes : « et les femmes de nos camarades officiers ? ». J'ai appris plus tard que les résistants de France ont sacrifié à leur travail bien des innocents et des otages. Je ne sais ce que nous aurions fait à leur place mais, dans le cas présent, ni l'un ni l'autre n'étions prêts à ce sacrifice.

Il fallait faire partir ces femmes et leurs enfants. Il était hors de question de leur faire dire ouvertement ce que nous allions faire. Autant nous faire hara-kiri, une indiscrétion était certaine.

Tout à coup MARTY eut une idée : « Utilisons Mgr BAZIN ».

Tous mes lecteurs connaissent je pense " Vipère au poing " d'Hervé  BAZIN. Au premier chapitre, son affreux Jojo de héros apporte à Folcoche une vipère bien serrée dans son poing d'enfant. Cela lui vaut une magnifique fessée de Mgr BAZIN, protonotaire apostolique.

Il s'agit du même personnage, nous connaissions Mgr BAZIN, vicaire général de l'Archevêché.

Je n'ai pas l'honneur de connaître M. Hervé Bazin mais je comprends très bien l'antagonisme de l'oncle et du neveu, enfant complexé et révolté.

Mgr Hervé BAZIN, le prénom était le même, était digne de faire un personnage d'un roman du grand-père, René Bazin, ex - grand écrivain passé de mode. C'était un prélat du XIXe siècle, lettré, onctueux, grand bourgeois, mondain, talon rouge, charmant pour ceux qui aiment ce genre d'ecclésiastique. Mes rapports avec lui avaient été... plutôt frais. En dehors de nos rencontres accidentelles, j'avais eu affaire à lui deux fois.

La première il m'avait convoqué à l'archevêché, non pardon, prié de lui rendre visite... Il était chargé d'une mission très XIXe siècle : de me transmettre une déclaration d'amour et une proposition de mariage d'une fille que je trouvais irrémédiablement sotte. Ma réponse avait été plutôt, pour ne pas dire très, ironique. Subtil, il m'avait répondu qu'il s'attendait à ma réaction.

La seconde fois, je lui avais reproché de m'avoir « soufflé », dans une exposition, une toile exquise que je désirais du peintre Baky. Avec la meilleure bonne grâce, il m'avait dit être navré, avoir ignoré que je désirais ce tableau, une rose rouge dans un vase sur le bord d'une fenêtre ouverte sur le golfe de Carthage et il m'avait offert de me le rétrocéder. C'était, je l'ai dit, un modèle de courtoisie.

Ceci dit, j'étais d'accord avec Jean MARTY que, défauts mis à part, Mgr BAZIN était un parfait honnête homme.

Non seulement nous pouvions nous fier à lui mais nous pourrions l'utiliser sans danger. Il disposait des voitures de l'archevêché et, ancien aumônier militaire, sa visite aux femmes d'officiers était toute naturelle,

Étant donné ses idées très XIXe siècle et anti modernistes, qu'y avait-il de plus naturel que son conseil à ces jeunes femmes de regagner Tunis pour ne pas vivre, elles femmes d'officiers, séparées de leurs maris, en rapports étroits avec une nuée d'officiers d'état-major allemands, logés dans les mêmes fermes qu'elles ? C'était plus « Bazinesque » que nature.

L'affaire était grave mais nous étions très amusés.

Les circonstances et une belle hépatite, due au pain moisi et verdâtre de l'Intendance, m'empêchèrent de revoir MARTY. Les allemands avaient droit à la farine en bon état mais l'imbécile d'officier d'administration qui faisait faire le pain à la Manutention militaire et pour les Allemands et pour les Français restant à Bizerte, ménageait son stock. Il n'osait pas « empoisonner » les Allemands mais son sens de l'économie lui permettait de nous intoxiquer : il fallait rôtir son pain pour pouvoir l'avaler.

La proportion des gens intelligents n'est pas plus grande chez les militaires que chez les civils.

Quand je revis MARTY il m'apprit que Mgr BAZIN s'était bien acquitté de sa mission et que lui avait aussitôt passé son message à Malte, que Von ARNIM et son état-major - car il ne s'agissait pas que de ROMMEL - avait « écopé » mais peu. Le bombardement avait eu lieu de trop haut et fait peu de dégâts mais Von ARNIM avait compris qu'il était repéré et déguerpi pour Hammamet, mettant un peu plus de pagaille dans une armée qui bientôt allait être en déroute et se faire capturer tout entière.

Voilà en fait ma seule réussite un peu spectaculaire d'agent secret, son plus grand mérite est d'être cocasse.

Bientôt on entendit le canon vers l'ouest, le front se rapprochait. Puis ce furent les mitrailleuses lourdes. Les Allemands, dédaignant les Italiens, tentaient d'embarquer seuls. Pour les en empêcher, les alliés envoyaient des escadres de forteresses volantes sur Bizerte, elles pratiquaient la tactique du tapis de bombes, volant à 8.000 ou 10.000 mètres ; ce n'étaient pas les quais qui étaient touchés ou peu, toute la ville en souffrait. Seuls les Anglais, sportifs, se risquaient parfois à voler bas et étaient efficaces mais se faisaient descendre. Drôle d'inversion des rôles, ils pratiquaient la tactique des Français à Crécy et Azincourt, les Américains celle qu'avaient alors employée les Anglais, le tir à l'arc de loin.

La guerre moderne a tué l'esprit chevaleresque. Les Américains n'étaient pas aussi brillants mais ils avaient raison du point de vue des risques calculés, statistiquement, humainement, industriellement, financièrement.

Le dernier jour, l'aviation réussit enfin à détruire les bacs, la rive nord était isolée. Les pauvres bougres d'italiens qui restaient les derniers devaient traverser le canal en barque. Me méfiant d'une rafale, je « fis la lessive », mouillai quatre ou cinq serviettes, les suspendis et, risquant mon objectif entre elles, pris trois photographies, la fin de ma dernière pellicule.

Puis arriva dans notre banlieue un corps franc « français !!! » vague­ment affilié à la légion étrangère, son capitaine était un amiral espagnol, un des sergents hollandais, professeur de littérature, long et maigre comme don Quichotte qui avait des lunettes reconstituées avec du fil de fer barbelé « émondé », son suivant, un républicain espagnol était rond comme Sancho Pança ; leur armement était effrayant en quantité : trois fusils ou pistolets mitrailleurs chacun, poids ahurissant, hétéroclite, partie américain, partie italien, partie allemand. Ils m'expliquèrent qu'avec les Américains, on pouvait échanger un pistolet contre une bouteille de fine Thibar. La légende veut qu'en y mettant le prix, on pouvait leur acheter, en même monnaie un char Sherman. « Se non è vero è bene trovato ».

A ce moment, furent hissés sur la ville trois drapeaux tricolores : un sur le Contrôle Civil, un sur les Travaux Maritimes, un sur la Manutention.

Vexé, je pris deux drapeaux pour aller les mettre l'un au clocher de l'église, l'autre sur les ruines de notre mesquin Palais de Justice.

Arrivé à cinq cents mètres de l'église, je compris ce qui m'attendait. Les Allemands tenaient encore la rive sud du canal, toutes les rues de ce quartier lui étaient perpendiculaires ; j'allais avoir à ramper trois ou quatre cents mètres pour atteindre l'église et cent cinquante de plus pour le Palais de Justice ; chaque rue était battue par une mitrailleuse.

Vêtu de marron, j'avais le sentiment qu'à plat ventre sur le bitume, je devais être visible comme une mouche sur du lait. Si le mitrailleur d'en face, que je voyais bien, cessait de tirer mécaniquement en fauchant de droite à gauche, s'il prenait des jumelles, j'allais être transformé en passoire.

J'avais eu quelques secondes de peur intense que domina, maîtrisa, après quelques mètres de reptation, l'excitation, le plaisir du risque, la fierté, l'orgueil si l'on veut, de ne pas reculer car il est des moments où nos vices viennent au secours de nos vertus. Je pensais aussi, avec le Père de FOUCAULT, que « la peur est souvent le signe du devoir ». Enfin, je sentais sur moi la « baraka ».

Quand j'arrivai à l'église et grimpai dans le clocher, ce fut pour m'apercevoir que l'escalier s'arrêtait aux deux tiers ; une bombe l'avait touché de biais et pire, j'avais oublié d'emporter de la ficelle.

Je conseille aux amateurs d'émotions d'essayer de couper, sous le feu d'une mitrailleuse, une corde de cloche d'église sans la faire sonner, avec seulement un petit canif de poche. Quand j'ai eu fini, j'ai détonné ma corde et fixé mon premier drapeau.

Le coeur entre les dents, j'ai rampé mes cent cinquante derniers mètres, je suis entré dans le « Palais de Justice » et j'ai mis mon second drapeau à une fenêtre mais bien sûr, du côté opposé au mitrailleur allemand.

Le retour, dans la même posture, fut honoré de la « baraka » (2).

Tous les membres du Tribunal m'avaient vu partir ; le président COSTA récemment décédé, mes amis, l'actuel premier président DUPERTUYS, les présidents SURIN et SURREL, d'autres encore. Mon procureur, le diable ait son âme, m'avait dit que j'avais le cerveau fêlé. Il se trompait, je n'étais pas fou, simplement ivre, fin saoul, non pas d'alcool ni de vin car je ne buvais que de l'eau, seulement de joie.

(1) Le Procureur général a été limogé à la libération ; mais le Conseil d'État a annulé le décret sur deux témoignages : l'un de l'avocat général LEVIE et le mien. Je l'ai revu Procureur général à Angers.

(2) Bénédiction ou protection divine. Il faut l'avoir ressentie pour y croire. L'acceptation chrétienne est cousine du « mecktoub » musulman et je ne suis pas tout à fait sûr que Mahomet ne soit pas un saint chrétien un peu hérétique. Si l'Église adopte un jour ce point de vue, ce serait la réconciliation d'un milliard d'hommes, Jésus étant déjà pour les musulmans un prophète.

 

 

 

 
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Article paru dans le Bulletin N° 112

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