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           Par   J.F.C. 
           S’il fallait une preuve   	de la vitalité du dynamisme, et partant une garantie de la pérennité de   	notre association, cette preuve se trouvait dans l’assistance du congrès de   	Paris en 1994. En effet pas moins de quatre générations se sont rencontrées   	dans les salons du Cercle des Armées le 13 mai, lors de notre assemblée   	générale et en particulier pour y entendre les témoignages incomparables du   	Colonel Paillole et du Professeur Philippe Masson et découvrir avec le   	Général de Marolles la perspective d’un avenir incertain, mouvementé voire   	tumultueux. Quatre générations attentives, recueillies et également   	ferventes se sont côtoyées. 
           Celles des artisans des   	événements commémorés cette année. Alors en tenue de combat ou tapis dans   	l’ombre des réseaux, ils ont écrit l’Histoire de leurs larmes et de leur   	sang, ils ont apprécié la science et l’émotion des orateurs. Le poids de   	souvenirs souvent amers et tristes ajouté au privilège de l’ancienneté   	tissent la trame de cet exemple de foi, d’espoir et d’ardeur qui laisse   	béats d’admiration leurs cadets, « petits témoins en culottes courtes », de   	l’épopée libératrice. Puis drainés par la renommée des fondateurs de notre   	amicale arrivent les plus jeunes, ceux pour qui, déjà l’Extrême-Orient et   	l’Afrique du Nord remontent aux vieilles lunes, ils sont venus écouter   	l’Histoire de la bouche des acteurs. 
           Le moins attentif des   	observateurs n’aura pas manqué d’apprécier l’application des auditeurs, le   	plus perspicace serait bien en peine de proclamer à qui, des aînés aux   	benjamins, décerner la palme de l’attention soutenue. 
           La joie des   	retrouvailles, l’émotion ou la simple curiosité intellectuelle ne suffisent   	à rapprocher ainsi l’octogénaire chargé de gloire au « boudjadi », émule   	impatient et passionné. 
           Un lien ténu et fragile,   	cependant vivace et continu relie ceux qu’apparemment des décennies   	éloignent. Il s’agit de ce maître mot âprement défendu en toutes   	circonstances, réunions, rencontres ou colloques. « cette sacrée vérité »,   	si chère à rétablir. Le profane aux intentions douteuses y voit la marque   	d’errements initiatiques, l’amateur goguenard se perd dans la trivialité que   	le commun prête au terme « sacré » quant au « professionnel de la   	communication », il se complait, ironique dans la condescendance du   	chercheur insatisfait. 
           Grammairiens,   	historiens, philosophes et penseurs de tous poils s’escriment sinon à la   	rechercher du moins à la définir recourant aux ressources inépuisables de la   	casuistique et de l’ésotérisme, de telle sorte qu’une fois exprimée elle   	engage le seul lecteur ou auditeur. La vérité qui parfois blesse n’est pas   	toujours bonne à dire. Elle peut devenir « officielle », aidée en cela par   	la complaisance de scribes que la souplesse d’échine dote de convictions   	adaptables au gré des modes, à l’influence des puissants ou à l’autorité   	usurpée de « gourous » fugaces. Les commémorations du cinquantenaire de   	notre Libération illustrent la maîtrise de certains dans l’art de   	l’interprétation, la pratique de l’occultation et dans la technique éprouvée   	du revernissage d’idoles défraîchies. Nous en tenant à la sagesse populaire   	et à la foi du charbonnier, en dignes émules de Saint-Thomas, croyant encore   	à la vertu du dictionnaire, accordons à la Vérité d’être simplement «   	l’expression sincère de ce que l’on sait ou de ce dont on a été témoin ». 
           Voilà ce qu’à écouter et   	entendre leurs aînés, vos cadets, captivés, ont cherché, trouvé et garderont   	l’exemple de votre sincérité, de votre modestie et de votre   	désintéressement. 
           Cet exemple les a   	attirés, il contribuera selon les lois immuables de la nature à la   	perpétuation de notre Association. 
           Ainsi après les congrès   	d’ouverture de Paris en 1992 et de Nîmes en 1993, s’est tenue à Paris les   	12, 13 et 14 mai 1994, l’Assemblée Générale de l’Amalgame. 
           Sachons à l’instar du   	Maréchal de Lattre qui l’illustra si majestueusement il y a cinquante ans,   	en assurer le succès. 
            
          
              
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