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Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale ( France ) - www.aassdn.org -  
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PAGES D'HISTOIRE & " Sacrée vérité " - (sommaire)
WEYGAND
 

par le Colonel Paul PAILLOLE

Bibliographie par Bernard DESTREMEAU

Préface de Jean Guitton de l'Académie Française Editions Perrin 

Quelques mois avant sa mort (29 janvier 1956), après avoir assisté en compagnie de notre ami Gasser à une messe de l'A.S.S.D.N. en hommage à notre ancien patron le Général Louis Rivet, le Général Weygand m'écrivait (1) pour remercier l'Amicale de l'avoir convié à cette cérémonie. Il ajoutait :

... "  Je saisis, mon Cher Colonel, cette occasion de vous redire la haute estime dans laquelle je tiens le service auquel le Commandement doit d'avoir toujours été exactement renseigné et à lui exprimer ma fidèle reconnaissance. "

Cet ultime hommage venait après tant de témoignages d'intérêt donnés par l'ancien Commandant en Chef à notre vieille Maison.

J'en rappelle deux qui ont marqué notre existence dans ses heures les plus douloureuses.

 

En juillet-août 1940, c'est la décision de l'éphémère Ministre de la Défense Nationale, le Général Weygand, de poursuivre clandestinement le combat des Services Spéciaux Militaires contre l'Axe. Ce furent le statut spécial et les fonds secrets attribués à nos réseaux S.R. et C.E. tandis que dans d'autres domaines se mettaient à l'oeuvre le Camouflage du Matériel et l'organisation secrète de la mobilisation en zone libre.

En 1941, c'est la véritable et secrète mobilisation de l'A.F.N. contre l'Axe sous l'impulsion de son Commandant en Chef le Général Weygand et l'appui sans réserve donné à nos Services Spéciaux par l'intermédiaire de ses deux intimes collaborateurs, Roger Gasser et Henri Navarre.

Déporté fin 1942, le Grand Soldat connut à sa libération l'amertume d'une inculpation sacrilège, vite abandonnée devant l'évidence de son odieux.

Privé de l'hommage traditionnel aux Invalides, sa dépouille reçut le 2 février 1965 à Saint-François Xavier celui d'une foule innombrable, tandis qu'un autre grand soldat, le Général Touzet du Vigier exaltait sa glorieuse mémoire.

 

Tout ce qui précède montre les raisons profondes de l'attachement de notre Association au souvenir de Weygand.

C'est donc avec joie que nous saluons la sortie du grand ouvrage de Bernard Destremau consacré à la vie entière de l'ancien Commandant en Chef.

Sa naissance restée mystérieuse et dont l'auteur nous montre que son origine étrangère pèsera toute sa vie sur le comportement de Weygand.

Sa vocation militaire, son rôle décisif auprès de Foch pendant la Grande Guerre, ses tourments à la tête de l'État-major de l'Armée, son action pendant la Deuxième Guerre mondiale, sa fidélité au Maréchal, ses épreuves et aussi sa vie intime, ses pensées profondes...

 

Tout cela, le livre très fouillé de Bernard Destremau nous le révèle avec objectivité et talent.

Ce siècle qui s'achève n'a pas connu en France tellement de grandes figures civiles ou militaires pour que sombre dans l'oubli l'une des plus pures, des plus nobles, des plus fidèles à sa Patrie d'adoption - La France.

N.d.l.R.: Bernard Destremau, grand joueur de tennis, évadé de France par l'Espagne en février 1943, a fait toute la campagne de France dans la 1ère D.B., ancien Ambassadeur et Secrétaire d'État aux Affaires Étrangères, Bernard Destremau, grand ami de l'A.A.S.S.D.N., est Commandeur de la Légion d'Honneur et titulaire de 5 citations.

 

(1) On trouvera dans " Services Spéciaux 1935-1945 "  page 320 la reproduction photographique du message du général Weygand.

 

 

 

 
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Article paru dans le Bulletin N° 144

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